Quels sons fabrique-t-on, et quels sons entend-on à Bruère-Allichamps ? Comment l'ensemble des sons, qu'ils soient l'effet du travail ou la signature de la nature, la trace de la mémoire ou l'indice des relations humaines, dessine-t-il une appartenance commune à un territoire partagé ?
Comment les sons construisent-ils ce territoire autant qu'ils le révèlent ?
Chaque page de ce site répondra à ces questions. Bonne navigation !
La Bibliothèque de sons vous permettra de réentendre, de mieux comprendre, et peut-être de mieux apprécier les différents sons des lieux où l'on vit, aujourd'hui, à Bruère-Allichamps.
Marchands de sons
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Cette courte séquence met en évidence, à partir du passage d’un épicier ambulant, la façon dont une palette sonore, même réduite à un petit nombre d’éléments, reflète et produit du lien social.
Elle entremêle trois séries de sons, dont les répétitions, à l’échelle de la séquence comme à l’échelle d’une occurrence hebdomadaire, sont d’une grande efficacité signalétique et symbolique :
Le déroulement temporel ne conserve d’imprévisible que la mise en ordre de ces trois éléments dont la présence est immuable.
Comme pour le texte d’une pièce, les gestes et les sons sont étroitement associés : ils se renforcent les uns les autres.
Le commerçant est juché comme sur une scène derrière le comptoir de son camion, occupant un espace latéral sans profondeur, et évoluant au milieu d’un ensemble de produits et d’objets tous également accessibles au regard. Dans ce « théâtre du quotidien », qui rappelle le théâtre forain, sa faconde se nourrit du silence et de la fidélité de ses clients. En contrepartie, ceux-ci trouvent là l’occasion d’entretenir régulièrement entre eux des échanges verbaux.